En 2019, ce nouveau geste concerne environ 25 millions de français avec pour objectif de couvrir 100% du territoire.
Un fois le tri réalisé, il est nécessaire de le recycler et pour cela il faut adapter les filières de traitement. Les centres de tri doivent être plus grands et plus automatisés. Les investissements sont donc conséquents et font suite à des choix politiques, raisons pour lesquelles l’ensemble du territoire n’est pas encore à 100% concerné.
Néanmoins, les 1ers résultats sont très encourageants. Selon CITEO, on trie 4kg de plus par habitant dans les villes qui ont mis en place l’extension des consignes de tri : 2 kg de nouveaux emballages en plastique (correspondant à + 26 000 t en 2018) mais également 2kg d’emballages en carton. Cette augmentation a un effet inverse instantané sur la quantité d’OMR (Ordures ménagères résiduelles). Il faut donc s’adapter.
La mise en place des extensions de consignes de tri s’accompagne très souvent d’une augmentation des points d’apports volontaires et du nombre de colonnes à collecter. Cela engendre donc une modification des fréquences de tournées de collecte mais également des circuits.
Il est nécessaire que cette organisation soit parfaitement optimisée, car dans le cas contraire, cela pourrait freiner le déploiement de ces nouvelles méthodes de tri. Les budgets engagés étant conséquents, il est primordial que cela fonctionne.
Un grand nombre de collectivités engagées dans ces extensions ont donc choisi d’optimiser les tournées de collecte grâce à la mise en place de sondes de télérelève. Celles-ci vont avoir cette capacité à donner des informations en quasi-temps réel sur ce qui se passe dans le conteneur.
Le manque de recul des collecteurs avec l’augmentation du tri pourrait créer de nombreux problèmes de débordements et de fait ralentir le déploiement des extensions de consignes de tri. Cela contribue donc à la réussite du projet.
Dans le même temps, la diminution des tonnages d’OMR posent de nombreuses questions quant à la nécessité de garder la même fréquence de collecte. L’utilisation de ces capteurs permet également d’aider à la décision et d’optimiser les tournées de collecte.
Dans un monde où l’augmentation du tri constitue un axe majeur de développement durable, il n’est pas concevable de voir progresser le nombre de camions dans nos rues. Il faut donc progresser en utilisant des outils adaptés à ce métier en pleine mutation.